Les mois et années à venir vont être parmi les plus difficiles pour notre économie. Les problèmes de chômage, de faible productivité, de baisse de la compétitivité et de faible innovation seront difficiles à résoudre ; des dommages seront infligés à la vie professionnelle et personnelle des gens. Le marché du travail post-coronavirus va être très différent de celui que nous avons laissé derrière nous en mars.
Auparavant, lorsqu’il s’agissait de tracer la voie de la reprise économique, les responsables politiques ont demandé des solutions technologiques pour accélérer l’innovation, la production, les marchés et la consommation. L’investissement dans la technologie est bien sûr essentiel, d’autant plus que la crise actuelle met en évidence l’importance de la science et de la technologie dans la lutte contre les futures pandémies.
Nous sommes tous devenus plus dépendants des compétences des autres : dans notre travail, sur nos collègues pour nous garder concentrés, motivés et productifs ; dans nos communautés pour arrêter la propagation du virus et veiller sur les personnes vulnérables ; et sur notre famille et nos amis pour bien plus que ce que nous aurions pu espérer. Nous avons appris à quel point nous dépendons des autres et apprenons d’eux pour faire avancer les choses. Nous avons appris que les autres font ressortir le meilleur de nous-mêmes.
Au sortir de la crise, nous avons besoin d’une stratégie de relance visant à remettre les gens au travail, dans des emplois qualifiés et durables, dans des secteurs que nous voulons développer. Cette stratégie doit inclure des changements dans le système de prestations sociales et dans la planification économique locale. Il faut également modifier notre politique d’immigration, qui semble devoir entraver la reprise. Il faut des politiques et des actions coordonnées aux niveaux national et local. Et surtout, elle doit se concentrer sur les personnes et les compétences.
Les services d’aide à l’emploi doivent être accessibles à tous
L’accent mis par notre système de protection sociale sur les prestations et l’application des règles doit être remplacé par une philosophie de soutien et de conseil. Il devrait viser à aider les gens à trouver un travail de qualité et durable. Au sortir de la crise, beaucoup devront acquérir de nouvelles compétences ; d’autres auront réfléchi à leur vie professionnelle et chercheront un changement. Une enquête menée en mars a révélé que plus d’un travailleur sur quatre estime que son travail manque de sens et que la plupart des gens veulent un emploi qui leur semble utile. La perte d’un emploi et l’éloignement du travail auront exacerbé ces sentiments. Pour voir plus claire sur la situation économique et le marché du travail veuillez accéder au site www.actu-eco.fr. Le service spécialisé d’aide à la recherche d’emploi est une solution aux citoyens pour procurer à des emplois qui mettent à profit leurs compétences, leurs capacités et leurs intérêts. Des efforts particuliers doivent être faits pour atteindre les migrants qui sont plus susceptibles que d’autres d’occuper des emplois qui sous-utilisent leurs compétences. Cette nouvelle disposition devrait être située dans des lieux accessibles tels que les bibliothèques et les centres commerciaux, une fois qu’ils sont ouverts. L’orientation professionnelle doit se défaire de ses associations avec l’école. Elle doit se reconvertir en un service que nous devrions tous utiliser à certains moments de notre vie.
La crise du coronavirus a mis en lumière les compétences
La technologie a souvent été présentée comme la solution en ces temps économiquement et socialement difficiles. Pourtant, COVID-19 a souligné l’importance des compétences. Pendant des décennies, les politiques et les interventions ont été timides, sous-financées et inefficaces. Mais aujourd’hui, alors que des millions de personnes sont confrontées au chômage, nous devons trouver des moyens de faire revenir les gens sur le marché du travail – dans un emploi meilleur, plus satisfaisant et durable. La technologie doit, bien sûr, faire partie de la reprise, mais ce n’est pas la solution. Ce sont les personnes, leurs compétences et leurs capacités qui permettront de reconstruire notre économie endommagée.