La Journée mondiale de la marionnette est célébrée, le 21 mars de chaque année. L’idée est venue du théâtre de marionnettes Dzhivada Zolfagariho d’Iran. Cette idée de créer une Journée Mondiale de la Marionnette fut discutée, pour la première par les membre de l’UNIMA lors du Congrès de Magdebourg, en 2000. Deux ans plus tard, lors d’une réunion du Conseil international de l’UNIMA en juin 2002 à Atlanta, la date de la célébration a été fixée. La première célébration a eu lieu en 2003.
Depuis sa création, l’UNIMA a été reconnue comme une plateforme pour nourrir, soutenir, échanger et partager des idées créatives, des pensées et du travail. Pour cet anniversaire, notre engagement doit être envers les nouvelles et futures générations de jeunes marionnettistes, traditionnels et modernes, qui créent la plus belle essence de leur imagination, leur créativité, leurs idées. Si je puis me permettre, nous sommes maintenant sur la passerelle, avec le bagage des générations passées qui se réinventent et observent un avenir brillant et positif.
Nous vivons à l’ère de la technologie, ce qui nous donne de grandes opportunités, tant pour la marionnette que pour l’UNIMA. Capter de nouveaux publics, utiliser des marionnettes pour raconter des histoires plus vivantes et créer de nouveaux modèles de distribution et de nouvelles plateformes pour présenter notre travail.
J’ai souvent entendu dire pourquoi l’UNIMA. Ce que je réponds, c’est que l’UNIMA est une famille avec des ressources humaines disponibles dans le monde entier. Nous avons une énorme armée de bénévoles partout sur la planète qui sont toujours prêts à aider et à cultiver les talents.
Qu’est-ce qui nous attire tant de cette forme artistique que nous nous donnons à nous-mêmes, est-ce l’inanimé qui devient animé et qui est autorisé à dire ce que nous n’osons pas faire, ou est-ce que nous nous voyons comme des créateurs manipulant nos problèmes ? Quoi qu’il en soit, les marionnettes du monde entier ont exprimé, joué, combattu, aimé et lié notre mémoire, nos souvenirs passés avec notre présent. Nous enseignons aux nouvelles générations que nous devons nous accrocher à nos valeurs et à nos traditions tout en nous ouvrant à de nouvelles idées.
La journée de la marionnette en Italie
À l’occasion de la Journée Mondiale de la Marionnette, l’Association UNIMA Italia a organisé, du 21 au 24 mars, une série d’événements dans le cadre magnifique de Cividale del Friuli, une ville qui a su accueillir et participer aux nombreux spectacles, expositions et rencontres-études promus dans les lieux les plus stratégiques du point de vue historique et culturel. L’un d’eux était le Palazzo De Nordis, sur la Piazza Duomo, un bâtiment datant de la seconde moitié du XVe siècle, qui a accueilli l’exposition « Tesori ritrovati », né d’une idée de Giuseppina Volpicelli, organisée par le Département de la Culture de la municipalité de Cividale del Friuli et Cassiopea Teatro. Une exposition précieuse et unique, dans laquelle, après une restauration soignée et minutieuse, des marionnettes de la Collection « Maria Signorelli » ont été présentées au public pour la première fois, une artiste dont la créativité a donné vie à des centaines et des centaines de personnages, construits d’une manière simple mais très efficace et expressive.
Dans ce contexte également, l’exposition « Burattini postali », organisée par Albert Bagno, a été inaugurée pour raconter l’histoire du théâtre de figures à travers du matériel philatélique international. Une section de l’exposition a été consacrée à l’UNIMA et à tous les marionnettistes qui travaillent dans le monde.
Le choix de cette ville n’est certainement pas le fruit du hasard, puisque c’est là que naquit Vittorio Podrecca, imprésario et directeur de la compagnie « I Piccoli », fondée à Rome en 1914. Grâce à son talent et à son initiative, il a rendu ce type de théâtre célèbre dans le monde entier en créant des spectacles où l’art, la représentation et la musique se rencontrent dans une dimension fantastique et originale.
Podrecca était un théâtre de figures réformé, qui impressionnait non seulement le monde des enfants, mais surtout celui des adultes par la richesse de ses scènes, de ses costumes, de ses rythmes et par l’habileté avec laquelle les « petits acteurs en bois » étaient manipulés.
La marionette dans le monde
La marionnette s’est développée dans plusieurs régions du monde. Des centaines d’heures de documentation sont maintenant disponibles sur Internet et rendent accessibles de nombreuses formes traditionnelles. L’UNESCO a reconnu douze d’entre elles comme représentant le Patrimoine Culturel Immatériel (PCI). Des informations, des diapositives et des séquences vidéo peuvent être consultées sur son site Web. Onze traditions supplémentaires, au moins, impliquant la marionnette peuvent être vues sur la base de données du Centre culturel Asie-Pacifique.
Chaque année, à l’occasion de cette journée, l’UNIMA propose à un grand artiste pluridisciplinaire de rédiger un message afin de populariser internationalement l’image de la marionnette en s’appuyant sur les actions de l’association auprès de tous les publics.
Traduit dans les trois langues officielles de l’association (français, anglais et espagnol), le message est destiné à être lu, publié et diffusé le plus largement possible.
Liste des artistes :
- 2018 : Werewere-Liking Gnepo
- 2017 : Nancy Lohman Staub
- 2016 : Henryk Jurkowski (réutilisation du message de 2011)
- 2015 : Behrooz Gharibpour
- 2014 : Eduardo Di Mauro
- 2013 : Roberto De Simóne
- 2012 : Joan Baixas
- 2011 : Henryk Jurkowski
- 2010 : Robert Lepage
- 2009 : Petr Matásek
- 2008 : Jean-Pierre Guingané
- 2007 : Sennosuke Takeda
- 2006 : Michael Meschke
- 2005 : Dario Fo
- 2004 : Sirppa Sivori-Asp
- 2003 : DrKapila Vatsayayan