La Journée de la marmotte est célébrée le 2 février de chaque année aux États-Unis et au Canada. Pour une pause bien accueillie durant l’hiver, la marmotte se réveille de sa sieste et sort pour voir s’il peut voir son ombre. Beaucoup croient que si la marmotte voit son ombre, il y aura encore six semaines d’hiver. Si c’est le cas, il retourne dans sa tanière et se rendort. S’il ne peut pas voir son ombre, la marmotte reste dehors pour jouer et les gens célèbrent en croyant que le printemps approche à grands pas.
Pourquoi la marmotte ?
Puisqu’une marmotte commune hiberne pour l’hiver, sa sortie du sol est un signe naturel du printemps. En Europe, il y a des siècles, les gens regardaient les autres animaux en hibernation, y compris les blaireaux, les ours et les hérissons, comme signes de la fin de l’hiver. Les Allemands qui ont immigré en Pennsylvanie au milieu des années 1800 ont commencé à surveiller la marmotte. La population répandue de rongeurs en a fait un agent pratique pour cette superstition météorologique particulière.
Et c’est une superstition. Mais il y a un grain de vérité : les jours d’hiver où vous pouvez voir clairement votre ombre sont souvent particulièrement froids, car il n’y a pas de nuages au-dessus de votre tête pour isoler la terre.
Pourquoi février ?
Début février est à mi-chemin entre le solstice d’hiver et l’équinoxe de printemps. Tout au long de l’histoire, de nombreuses vacances ont marqué ce carrefour saisonnier. Parmi celles-ci figure la Journée de la Chandeleur, le 2 février, fête chrétienne qui célèbre la purification rituelle de Marie. Les premiers chrétiens croyaient que si le soleil se levait le jour de la Chandeleur, l’hiver durerait encore six semaines.
Les anciens Romains ont observé une fête de mi-saison le 5 février, et les Irlandais païens en ont célébré une vers le 1er février. Dans de nombreuses régions d’Europe, le début du mois de février pourrait annoncer le début du printemps, lorsque les cultures pourront être plantées.
Punxsutawney Phil et ses amis
Dans les années 1880, des amis de Punxsutawney, au Pennsylvanie, sont allés dans les bois le jour de la Chandeleur pour chercher des marmottes. Cette sortie est devenue une tradition, et un rédacteur en chef de journal local a surnommé les chercheurs « le Club de la Marmotte Punxsutawney ». À partir de 1887, la recherche est devenue un événement officiel centré sur une marmotte appelée Punxsutawney Phil. Une cérémonie a toujours lieu chaque année.
Aujourd’hui, Punxsutawney Phil vit dans un habitat climatisé adjacent à la bibliothèque Punxsutawney. Célébrité locale, il a acquis une renommée nationale dans le film Groundhog Day de 1993 (tourné à Woodstock, dans l’Illinois). Les prédictions du rongeur observateur de la météo sont consignées dans les archives du Congrès de nos Archives nationales. Jusqu’à présent, Phil a vu son ombre environ 85 % du temps. La Journée de la marmotte du Canada repose sur les prédictions d’une marmotte albinos nommée Wiarton Willie. Bien que Punxsutawney Phil reçoive le plus d’attention, plusieurs villes américaines ont leurs marmottes spéciales ; la marmotte officielle de la ville de New York s’appelle « Pothole Pete ».
Marmotte d’Hollywood
Le Jour de la marmotte était une curiosité régionale jusqu’à la comédie hollywoodienne de 1993, le Jour de la marmotte, dans laquelle Bill Murray jouait un présentateur météo désagréable à la télévision qui est envoyé pour faire un reportage « doux » sur le Jour de la marmotte pour la quatrième année d’affilée. Il est pris au piège, revivant le 2 février encore et encore jusqu’à ce qu’il apprenne de ses erreurs. Le film est devenu un classique, régulièrement répété à la télévision dans un trope curieux de sa propre histoire, et a rendu Punxsutawney Phil célèbre dans le monde entier.
Faits et citations du Jour de la marmotte
En 2018, la marmotte de Pennsylvanie Punxsutawney Phil a effectivement vu son ombre, ce qui signifie, selon la légende, qu’il prévoyait 6 semaines supplémentaires d’hiver.
La marmotte sort de son trou après un long sommeil hivernal pour chercher son ombre. S’il fait beau et qu’il voit son ombre, il y aura encore six semaines d’hiver et il retourne dans son trou. S’il fait nuageux et qu’il ne voit pas son ombre, il restera au-dessus du sol pendant que le printemps arrive.
Le premier Jour de la marmotte a été célébré le 2 février 1887 à Punxsutawney, en Pennsylvanie. Le rédacteur en chef d’un journal local, Clymer Freas, a convaincu ses amis, connus sous le nom de Punxsutawney Groundhog Club, pour leur amour de la chasse à la marmotte de terre, de visiter Gobbler’s Knob. Après avoir observé une marmotte sortir de son trou, ils ont déterminé que voir son ombre était de mauvais augure et signifiait qu’il y avait au moins six autres semaines d’hiver.
À quelle fréquence la marmotte a-t-elle raison ?
Chaque culture a des proverbes ou des dictons traditionnels sur le temps et les saisons. En Grande-Bretagne, il est particulièrement courant de lire : « Ciel rouge la nuit, le bonheur des bergers. Ciel rouge le matin, avertissement du berger. » En français, il y a un proverbe qui dit qu’il fait presque tous les mois. La Grande-Bretagne organise également la Saint-Swithun, le 15 juillet. La tradition dit que s’il pleut ce jour-là, il pleuvra pendant 40 jours. La tradition du Jour de la marmotte a apparemment été apportée en Pennsylvanie par des immigrants allemands, qui ont choisi la marmotte commune pour remplacer la hérisson ou le blaireau qu’ils utilisaient en Europe. Aujourd’hui, cette tradition est maintenue en Bavière sur Siebenschläfertag (27 juin), lorsque le temps est censé refléter celui des sept semaines suivantes.
Au début de février, les ouvertures des terriers des marmottes sont habituellement recouvertes d’épaisses couches de neige et de glace. La fête dure une semaine. Les promoteurs de l’événement prétendent que le rongeur est correct entre 75 % et 90 % du temps, mais une étude du Service météorologique du Canada menée sur 30 à 40 ans et comptant treize villes, montre que la validité de la prévision n’est que de 37 %.